Toi, tu es venu de moi, je suis venu de toi, j’ai croisé ton errance, tu es nu dans la danse, je suis beau dans tes yeux, je suis faible sans eux, je ne suis rien dans la nuit sauf quand tu me souris.
Les autres murmurent, j’aime leurs visages, leur présence me rassure. Les autres murmurent, un peu trop fort, cela me fait peur, je veux les embrasser, mes lèvres sont desséchées. Je tourne autour de moi, la main dans mon visage, le cœur à l’ouvrage, j’évoque des mises en scène qui trahissent le réel.
Je cherche leur souffle, je n’entends que le mien, ils cherchent mon souffle mais il n’existe pas. Je n’existe plus, j’étais comme une pensée, emportée par la pluie, les voilà rassurés. Je n’existe plus, j’étais leur autre, leur alter (sans) ego, on a cru se croiser, sans vouloir se toucher.
Il faut réessayer, combler les interstices, se rappeler du futur, ce souvenir en commun. Il faut réessayer, s’effleurer, se nouer, en ouvrant grand les bras, se mêler dans le vide et flotter vers ailleurs. Ensemble.