Après des années de sécheresse, après les langues sableuses dans ma bouche, après les mains sirupeuses sur mon visage, après les coeurs-fossiles dans ma poitrine, après les torrents de sarcasme, après l’indifférence, après la morne résignation et le fléau des âmes, brûlait enfin dans ma gorge, la flamme retrouvée des débuts d’incendie. Que tout brûle désormais, le grand embrasement sera ou ne sera point, il est l’heure, nous sommes au croisement des grands rendez-vous, ne nous manquons plus.