J’entends chanter dans le creux de leurs ombres,
Les poésies sucrées diluant la pénombre.
J’entendais l’écho blanc des esprits rugissants,
Les remous écumeux résonnant dans leurs yeux.
Je me souviens à peine des combats d’avant-hier,
De nos armes littéraires, pour remuer la terre.
Je me souviens un peu du souffle résistant,
Qui appelait de ses voeux à rêver notre temps.
Je regarde les écrans ; des pantins indécents,
Des médiocres palabres aux écueils misérables.
Je tremble de peur, non devant les bombes, mais devant la pénombre de la poisseuse torpeur.